Jean Marie Sylvain est né le 02 février 1880 à Allèves (74) fils de Jean Claude DAGAND (né le 13.10.1853 de Pierre et de Josephte MOINE) et de Césarine DAGAND Mazarin, soeur de Judith (filles de Joseph DAGAND et de Péronne DAGAN).
De la classe 1900, matricule 25 au recrutement d'Annecy, à la mobilisation il est incorporé au 6ème Régiment d'Infanterie Coloniale en casernement à Lyon.
Caporal, il est tué à l'ennemi le 14 mars 1915, à l'assaut des tranchées allemandes du "Fer à Cheval", dans les bois de Lachalade (Meuse) au "Ravin sec" ou "Trois Ravins".
Extrait du Journal de marche :
"10 mars. Nous réorganisons nos lignes du "Fer à Cheval" qui ont été fortement endommagées et bouleversées par le tir de l'artillerie allemande. Le lieutenant Fabre, venant du 22ème colonial, prend le commandement de la 9ème compagnie. Pertes : caporaux et soldats = tué 1 - blessés 3
11 mars. Le 2ème bataillon est relevé par un bataillon du 33ème colonial au secteur du "Fer à cheval" et va occuper le ravin des Courtes Chausses. Un détachement de 23 hommes de troupe, dont 9 sous officiers, arrive aux Islettes et dirigé sur Lachalade, où il est réparti dans les bataillons. Pertes : néant
12 mars. Le 3ème bataillon est relevé par le 1er bataillon au secteur de "L'Etoile", et va occuper les abris du ravin des courtes chausses. Le sergent Malbeaux Nicolas est cité à l'ordre de la division n°498 en date du 11 mars pour le motif suivant :"A montré en toutes circonstances une bravoure et une énergie remarquables. A été blessé à la tête et à l'épaule le 12 février 1915 en plaçant des réseaux Brun en avant de notre première ligne à 25 mètres environ des tranchées allemandes et a consenti à se laisser évacuer que sur l'ordre formel du médecin de bataillon". Pertes : néant.
13 mars. Sans changement. Lutte de bombes Pertes : caporal et soldat = 2 blessés"
Pour lire la suite relative aux combats du 14 mars 1915, lors desquels Jean Marie Sylvain perdra la vie, cliquer sur le lien ci-dessous.
LIEN VERS LES COMBATS DU 14 MARS
Je n'ai pas trouvé la sépulture de Jean Marie Sylvain dans la nécropole de Lachalade qui a recueilli 2005 corps en tombes individuelles, issus des cimetières et sépultures des forêts de Lachalade, La Forestière, Ravin des Sapins, Ravins des Chènes. Il n'y a pas d'ossuaire à Lachalade. Jean Marie Sylvain fait partie des 78 disparus signalés pour les journées des 14 et 15 mars 1915 et sa dépouille repose dans cette forêt de Lachalade.
Voyage du 07 Août 2011.
Le 07 août 2011, avec mon épouse, nous avons fait le tour du champ de bataille, avec comme point de départ, la Route Marchand, située entre Lachalade et le Four de Paris. Nous avons laissé en "A" le Faux Ravin, puis, en fin de route carossable, nous avons continué le Chemin Marchand, laissant le Ravin Sec sur notre gauche. Des vestiges demeurent le long du chemin Marchand, difficilement praticable en raison de nombreuses chutes d'arbres. Les départs vers les positions 16A', 16B, 16B' et 16C sont encore visibles ainsi que les positions des mitrailleuses lourdes de 58, "11.16.1 et 11.16.2". Nous sommes remontés direction Nord-Ouest par une travée forestière puis pris un chemin qui mène à La Corniche et redescend sur le départ de la Route Marchand. Ces lieux nécessiteront un second voyage.
Cliquer sur les photos pour agrandir
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Circuit emprunté le 7 aout 2011 - route Marchand puis retour par la cornicheA : vers le "Faux Ravin" - B : vers le "Ravin Sec" |
Plan du 72ème RI - SHDGR -26 N 659 011 0010 T |
Photo (7) - Départ de tunnel vers la position 16 C, proche du "Boyau des Coloniaux" |
Crapouillot ou Mortier de 58 - modèle 1 - Extrait de "La Guerre en Argonne" - Editions ISEC |
Pour plus de renseignements suivre le lien : http://de-bigault.fr/FOUR%20DE%20PARIS.htm
Le monument représente un soldat
français coiffé d'un casque dont le buste émerge d'un obélisque massif et dont
les mains reposent sur une épée pointée vers le bas. Le visage du combattant
est massif, calme et déterminé. L'épée est apposée sur une croix latine en
bas-relief qui occupe toute la face avant de l'obélisque.
Au pied de celui-ci, un autel est destiné aux cérémonies religieuses lors des
commémorations des combats d'Argonne. L'autel est orné de trois écus portant
des croix latines. L'ensemble s'élève au sommet d'un escalier derrière lequel
se trouve le caveau des ossements recueillis sur le champ de bataille.
L'ossuaire contient les restes d'environ 10 000 soldats inconnus. Les murs du
caveau sont recouverts de petites plaques funéraires dédiées par les familles à
leurs proches. Elles sont visibles à travers la porte du caveau située à
l'arrière de l'obélisque.
Le monument est édifié à la mémoire des "Morts de l'Argonne", à
l’initiative de la Comtesse de Martimprey, veuve du capitaine Jean de
Martimprey disparu à la cote 285 le 13 juillet 1915. Les familles de
soldats français ainsi que l'Italie et les Etats-Unis ont également concouru à
l'érection du monument (Becker sculpteur, Bolloré architecte).
A proximité.
Cratères de mines : la ligne de front à la
Haute-Chevauchée est entamée de nombreux et impressionnants entonnoirs produits
par l'explosion de mines souterraines dont le but était de détruire les lignes
ennemies. A l’arrière du monument, on peut voir un important entonnoir
résultant de l’explosion de la plus grosse mine allemande (52,5 tonnes
d’explosifs) le 12 décembre 1916.
Croix de la Réconciliation : en bordure du
cratère de la mine du 12 décembre 1916, grande croix de bois dédiée à la
mémoire de « Tous les morts des combats d'Argonne », formule sculptée dans le
bois également en allemand. L'implantation de cette croix est un acte marquant
de la réconciliation entre les anciens combattants français et allemands. Elle
est dressée en 1973 par le Comité commémoratif d'Argonne sous la conduite du
général Rouyer, en présence de l'ambassadeur de R.F.A., son Excellence von
Braun. Cet acte commémore le dixième anniversaire du traité de l'Elysée du 22
janvier 1963 entre la France du général de Gaulle et l'Allemagne du chancelier
Adenauer. Les deux pays s'étaient alors engagés sur la voie de la coopération
en matière de politique étrangère, de défense et d'éducation.
Stèle du général Gouraud : une
plaque de bronze rend hommage au général Gouraud commandant la 10e division
d'infanterie, blessé sur la ligne de front le 7 janvier 1915 alors qu'il
soutient ses hommes du 46e régiment d'infanterie.
Rubrique écrite par Franck MEYER, chargé de mission à la Mission Histoire.
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