DAGAND Jean Marie Sylvain

Mort pour la France le 14 mars 1915

à "Trois Ravins" dans la Meuse.


Jean Marie Sylvain est né le 02 février 1880 à Allèves (74) fils de Jean Claude DAGAND (né le 13.10.1853 de Pierre et de Josephte MOINE) et de Césarine DAGAND Mazarin, soeur de Judith (filles de Joseph DAGAND et de Péronne DAGAN).

De la classe 1900, matricule 25 au recrutement d'Annecy, à la mobilisation il est incorporé au 6ème Régiment d'Infanterie Coloniale en casernement à Lyon.

Caporal, il est tué à l'ennemi le 14 mars 1915, à l'assaut des tranchées allemandes du "Fer à Cheval", dans les bois de Lachalade (Meuse) au "Ravin sec" ou "Trois Ravins".

Lien vers son acte de décès.

Extrait du Journal de marche :

Mémoire des hommes - Journaux des Unités JMO du 6ème RIC - du 07/08/1914 au 31/12/1916 26N 864/6 - pages 86 à 92

"10 mars. Nous réorganisons nos lignes du "Fer à Cheval" qui ont été fortement endommagées et bouleversées par le tir de l'artillerie allemande. Le lieutenant Fabre, venant du 22ème colonial, prend le commandement de la 9ème compagnie. Pertes : caporaux et soldats = tué 1 - blessés 3

11 mars. Le 2ème bataillon est relevé par un bataillon du 33ème colonial au secteur du "Fer à cheval" et va occuper le ravin des Courtes Chausses. Un détachement de 23 hommes de troupe, dont 9 sous officiers, arrive aux Islettes et dirigé sur Lachalade, où il est réparti dans les bataillons. Pertes : néant

12 mars. Le 3ème bataillon est relevé par le 1er bataillon au secteur de "L'Etoile", et va occuper les abris du ravin des courtes chausses. Le sergent Malbeaux Nicolas est cité à l'ordre de la division n°498 en date du 11 mars pour le motif suivant :"A montré en toutes circonstances une bravoure et une énergie remarquables. A été blessé à la tête et à l'épaule le 12 février 1915 en plaçant des réseaux Brun en avant de notre première ligne à 25 mètres environ des tranchées allemandes et a consenti à se laisser évacuer que sur l'ordre formel du médecin de bataillon". Pertes : néant.

13 mars. Sans changement. Lutte de bombes Pertes : caporal et soldat = 2 blessés"

Pour lire la suite relative aux combats du 14 mars 1915, lors desquels Jean Marie Sylvain perdra la vie, cliquer sur le lien ci-dessous.

LIEN VERS LES COMBATS DU 14 MARS

Je n'ai pas trouvé la sépulture de Jean Marie Sylvain dans la nécropole de Lachalade qui a recueilli 2005 corps en tombes individuelles, issus des cimetières et sépultures des forêts de Lachalade, La Forestière, Ravin des Sapins, Ravins des Chènes. Il n'y a pas d'ossuaire à Lachalade. Jean Marie Sylvain fait partie des 78 disparus signalés pour les journées des 14 et 15 mars 1915 et sa dépouille repose dans cette forêt de Lachalade.

Voyage du 07 Août 2011.

Le 07 août 2011, avec mon épouse, nous avons fait le tour du champ de bataille, avec comme point de départ, la Route Marchand, située entre Lachalade et le Four de Paris. Nous avons laissé en "A" le Faux Ravin, puis, en fin de route carossable, nous avons continué le Chemin Marchand, laissant le Ravin Sec sur notre gauche. Des vestiges demeurent le long du chemin Marchand, difficilement praticable en raison de nombreuses chutes d'arbres. Les départs vers les positions 16A', 16B, 16B' et 16C sont encore visibles ainsi que les positions des mitrailleuses lourdes de 58, "11.16.1 et 11.16.2". Nous sommes remontés direction Nord-Ouest par une travée forestière puis pris un chemin qui mène à La Corniche et redescend sur le départ de la Route Marchand. Ces lieux nécessiteront un second voyage.

Cliquer sur les photos pour agrandir

Circuit emprunté le 7 aout 2011 - route Marchand puis retour par la corniche

A : vers le "Faux Ravin" - B : vers le "Ravin Sec"

Plan du 72ème RI - SHDGR -26 N 659 011 0010 T

Photo (1) - Départ entre Lachalade et Le Four de Paris

Photo (2) - sur la route Marchand - petit lavoir

Photo (3) - Directions au bout du chemin "carossable"

Photo (4) - sur le chemin Marchand - départ de souterrain vers la position 16A' de la carte militaire

Photo (5) - Deuxième départ de souterrain- vers les positions 16 B et 16 B' cette derniere étant équipée de "Crapouillots" (11.16.1 et 11.16.2)

Photo (7) - vestiges emplacement du mortier de 58 "11.16.1"

Photo (7) - Départ de tunnel vers la position 16 C, proche du "Boyau des Coloniaux"

Crapouillot ou Mortier de 58 - modèle 1 - Extrait de "La Guerre en Argonne" - Editions ISEC

 

Le Four de Paris

Pour plus de renseignements suivre le lien : http://de-bigault.fr/FOUR%20DE%20PARIS.htm


 

Nécropole "La Forestière" à Lachalade.

La Nécropole Nationale de la Forestière regroupe les corps issus des cimetières de La Chalade, du Ravin des Sapins et du Ravin des Chênes. On dénombre 2005 tombes de soldats français. Chaque tombe est fleurie par un hortensia.


La Haute Chevauchée.

Le monument représente un soldat français coiffé d'un casque dont le buste émerge d'un obélisque massif et dont les mains reposent sur une épée pointée vers le bas. Le visage du combattant est massif, calme et déterminé. L'épée est apposée sur une croix latine en bas-relief qui occupe toute la face avant de l'obélisque. 
Au pied de celui-ci, un autel est destiné aux cérémonies religieuses lors des commémorations des combats d'Argonne. L'autel est orné de trois écus portant des croix latines. L'ensemble s'élève au sommet d'un escalier derrière lequel se trouve le caveau des ossements recueillis sur le champ de bataille. 
L'ossuaire contient les restes d'environ 10 000 soldats inconnus. Les murs du caveau sont recouverts de petites plaques funéraires dédiées par les familles à leurs proches. Elles sont visibles à travers la porte du caveau située à l'arrière de l'obélisque.
Le monument est édifié à la mémoire des "Morts de l'Argonne", à l’initiative de la Comtesse de Martimprey, veuve du capitaine Jean de Martimprey disparu à la cote 285 le 13 juillet 1915. Les familles de soldats français ainsi que l'Italie et les Etats-Unis ont également concouru à l'érection du monument (Becker sculpteur, Bolloré architecte).

A proximité.

Cratères de mines : la ligne de front à la Haute-Chevauchée est entamée de nombreux et impressionnants entonnoirs produits par l'explosion de mines souterraines dont le but était de détruire les lignes ennemies. A l’arrière du monument, on peut voir un important entonnoir résultant de l’explosion de la plus grosse mine allemande (52,5 tonnes d’explosifs) le 12 décembre 1916.

Croix de la Réconciliation : en bordure du cratère de la mine du 12 décembre 1916, grande croix de bois dédiée à la mémoire de « Tous les morts des combats d'Argonne », formule sculptée dans le bois également en allemand. L'implantation de cette croix est un acte marquant de la réconciliation entre les anciens combattants français et allemands. Elle est dressée en 1973 par le Comité commémoratif d'Argonne sous la conduite du général Rouyer, en présence de l'ambassadeur de R.F.A., son Excellence von Braun. Cet acte commémore le dixième anniversaire du traité de l'Elysée du 22 janvier 1963 entre la France du général de Gaulle et l'Allemagne du chancelier Adenauer. Les deux pays s'étaient alors engagés sur la voie de la coopération en matière de politique étrangère, de défense et d'éducation.

Stèle du général Gouraud : une plaque de bronze rend hommage au général Gouraud commandant la 10e division d'infanterie, blessé sur la ligne de front le 7 janvier 1915 alors qu'il soutient ses hommes du 46e régiment d'infanterie.
Rubrique écrite par Franck MEYER, chargé de mission à la Mission Histoire.

Nécropole de "La Harazée".

La nécropole nationale de « La Harazée » est située à une vingtaine de kilomètres au nord de Sainte-Ménehould, au flanc de la colline boisée qui surplombe ce petit hameau de l'Argonne.
On y accède depuis Vienne-le-Château par la D 67 conduisant à La Chalade.
Elle s'étend sur 5 530 m2 ;  1 673 soldats français y ont été inhumés : 1 672 soldats de la 1ère guerre mondiale dont 442 en ossuaire ; 1 soldat de la 2ème guerre mondiale.
La nécropole nationale de « La Harazée » a été créée en 1915 lors de la Bataille de l'Argonne pour y regrouper des corps exhumés des cimetières militaires de La Gruerie et de La Harazée.

Nécropole de Saint Thomas en Argonne.

La nécropole nationale de Saint Thomas-en-Argonne est située à la sortie de Vienne-le-Château sur la D 63 conduisant à Binarville, en face de la nécropole nationale "La Gruerie".
Elle s'étend sur une superficie de 23 820 m2.  Y ont été inhumés 8 173 soldats français : 8 085 soldats dont 3 324 en 2 ossuaires tués au cours de la 1ère guerre mondiale, 88 soldats tués au cours de la 2ème guerre mondiale. 

Elle a été aménagée en 1924-1925 pour regrouper les corps des soldats exhumés des cimetières militaires de La Biesme et de La Gruerie.

Ossuaire de La Gruerie.

Il rassemble près de 10 000 corps exhumés du bois de la Gruerie dont 92 identifiés (la plaque en annonce 96) - "Aux Morts de la Gruerie 1914-1918" - Les plaques se trouvent dans la galerie des fosses qui supporte des plaques-souvenirs déposées par les familles. Cette galerie n'est pas accessible aux visiteurs.

En surface un monument du statutaire Raoul Eugène Lamourdedieu (1877-1953).




Nécropole de Florent en Argonne.

La nécropole nationale de Florent-en-Argonne est située sur le bord de laD 84 à la sortie du village, en direction de Le Claon. Elle s'étend sur une superficie de 10 219 mètres carrés, y sont inhumés 2 061 soldats tués au cours de la 1ère guerre mondiale.    

Dans cette nécropole, créée en 1923, ont été regroupés les corps exhumés des cimetières militaires de Florent, Moriemont, Voilemont, le Parc de Paris, Bagatelle, du Claon n° 2 et 3, des Hauts-Bâtis et du Ravin des Chêne.



Nécropole Nationale "Les Islettes"

 "Ici reposent 2 230 militaires français ..."




Nécropole de Sainte Ménehould.   

La nécropole nationale de Sainte-Ménehould est située à la sortie de la ville sur la D 85 en direction de Florent-en-Argonne. Elle s'étend sur 21 900 m2, y ont été inhumés 5 701 soldats français : 5 486 soldats en sépultures individuelles et 277 en 8 ossuaires ( dont 3 inconnus ), tués au cours de la 1ère guerre mondiale et 215 soldats tués au cours de la 2e guerre mondiale.

Elle a été créée en 1914 pour recevoir les corps des soldats décédés dans les hôpitaux de la ville. Elle a été aménagée en 1923 et en 1931 pour y regrouper les corps des soldats exhumés des cimetières militaires de la vallée de le Biorne.



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