Fabien DAGAND - Mort pour la France au "Bois Bourrus" devant Verdun

Nécropole Nationale Le Glorieux - Carré B, rang 14


Fabien né à Doussard - Le bout du Lac - le 29 décembre 1871, est le 14ème et dernier enfant d'une " famille recomposée ".

Son père Claude, né vers 1813 (de François et RACT Françoise) est batelier. Veuf d'une première union contractée le 1er avril 1845 à Doussard avec Louise ADOUARD, d'où sont issus 4 garçons : Jean (18.05.1846), François (1847-1849), Jules (12.01.1850) et Jean Joseph (13.05.1852), Claude se remarie le 22.11.1853 avec Jeanne Françoise ROMANET d'où naitront 10 enfants : Jean (10.1854-10.1854), Claude Ferdinand (27.10.1855), Alphonse (12.03.1858), Marie Anne (01.1860-01.1860), Antoine François (18.02.1861), Antoinette (29.03.1863), Marie (23.02.1865), François et Françoise (29.01.1867) et Fabien.

Fabien part travailler à Paris, où il occupe une place de garçon d'hôtel, 21 rue Saint Roch puis il s'engage dans l'armée.

Retraité, en octobre 1910, il est garde aux aciéries à Pompey, en Meurthe et Moselle, puis en 1912, par arrêté pectoral, il est employé au service de désinfection du Département de Meurthe et Moselle, au siège de Vézelise . Dans le rapport annuel de 1912, on peut lire : "Le nouveau chef de Poste, Mr DAGAND, s'est montré depuis sa nomination, un agent excellent, qui a pris à cœur d'assurer au poste une marche régulière et une excellente réputation…Pour pouvoir conserver cet excellent agent, et c'est important en raison du mauvais état antérieur du poste, il serait absolument nécessaire de lui assurer au revenu minimum de 100 francs par mois." - Rapport 1912

Dans le rapport annuel de 1916, il est indiqué : "Le poste de Vézelise a été, dès le début, privé de tout personnel. Le chef de poste, Mr DAGAND, agent très zélé, a été tué devant Verdun. Nous lui devons un souvenir ému et reconnaissant." Rapport 1916

Pour prendre connaissance de sa carrière militaire, cliquer sur le lien : registre matricule.

Historique du 42ème R.I.T. (Anonyme, Librairie Chapelot, Paris, s.d.) numérisé par F-Xavier Bernard - Il n'y pas de JMO pour le 42ème RIT.

"ENTRE MADON ET MOSELLE - Vers la fin de mai 1916, le 42ème évacue la Woëvre et rallie ses bataillons entre Vézelise et Bayon, à Benney, Saint-Rémimont et Crevéchamps ; il y emploie son temps à l'instruction, se préparant à la mission plus active qu'il souhaitait et qui ne tarde pas à lui être donnée. Les Allemands renouvellent sans cesse leurs ruées sur la Meuse ; le 42ème est appelé à son tour, comme tant d'autres, à défendre Verdun.

VERDUN 4 juin 1916 - 2 octobre 1917 - Le 4 juin, le 42ème embarque en chemin de fer à Vézelise ; le 5, il est à Revigny ; le 6, à Villotte-devant-Louppy, et le 7 à Blercourt. Il est à la disposition du 7ème corps d'armée. Les jours suivants, par camions, ses différents éléments gagnent respectivement les bois des Clairs-Chênes, de Vaux-Warin et de Sivry, Froméréville, le fort de Choisel, Germonville et le Bois Bourrus. Occupation de positions, réfection de routes, boyaux et tranchées, telle est la double mission du régiment, nouvelle occasion pour lui de prouver qu'il sait aussi bien manier le fusil que l'outil, mettant tout son coeur là où le devoir l'appelle. A Charny, à Marre, aux tranchées de Chattancourt, le canon du Talou ne lui laisse guère de répit ; la fatigue est grande, mais les vieux de la classe 90 et 91 la supportent comme les plus jeunes. Les exemples de courage sont nombreux : c'est, entre autres, une sentinelle à l'entrée d'une sape dans le boyau de Cumières ; elle est blessée grièvement et en prévient son lieutenant ; de lui-même, le suivant de garde prend sa place ; blessé à son tour, il est aussitôt remplacé. Le territorial connaît sa consigne, il l'exécute simplement, son courage est calme. Les volontaires ne se comptent pas pour les patrouilles périlleuses. Composé de Lorrains, le 42ème est pénétré du danger immédiat de la Lorraine, les nombreuses tombes éparses dans les champs de Verdun l'attestent, principalement celles de Chattancourt, de la ferme de Villersaux-Moines et du cimetière de Germonville où, grâce au talent du soldat Huel, sculpteur nancéien, un monument perpétue le souvenir des braves territoriaux du 42ème morts chez eux, en Lorraine, pour la France."

Inhumé initialement au cimetière national de Froméréville, la dépouille est transférée en juillet 1983 à la nécropole nationale "Le Glorieux", carré B, rang 14.

Passage à Vézelise le 08 octobre 2011. Cliquer sur les photos pour agrandir.

 

 

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