DAGAND Francis Jean Joseph
1,60 mètre, cheveux châtains, yeux marron clair, Francis
Jean Joseph est incorporé au 30ème Régiment d'Infanterie en garnison à Annecy
le 8 avril 1915 sous le matricule 8909. Il passe ensuite au 97ème R.I du 4
décembre 1915 au 20 juin 1916, date à laquelle, sur décision du Général en
chef, il est de nouveau incorporé au 30ème R.I sous le matricule 1841.
Soldat de 2ème classe, il combat au sein de la 9ème compagnie du 3ème bataillon, lorsqu'il meurt pour la France, le 17 juin 1917, dans la tranchée Cornélius, devant Cerny en Laonnois (Aisne).
Ci- dessous, emplacement de "la Tranchée Cornélius" (sur la droite de la carte)
Historique du régiment : Le Chemin des Dames – Mai – Juin 1917.
"Quelques jours de repos encore dans ce qui fut un agréable faubourg de Noyon, et l'ordre de départ arrive. L'ennemi tente sur le Chemin des Dames des attaques violentes ; les troupes qui tiennent ce secteur meurtrier s'usent vite. Le commandement songe à nous confier ce poste d'honneur et le 4 Mai, par une chaleur accablante, le régiment se porte, en une étape extrêmement pénible, à Ambleny. Les hommes sont harassés de fatigue ; aussi, profitent-ils largement de la journée de repos qui leur est accordée le 5. A partir de ce moment, les événements se précipitent. Le régiment, transporté en camions-autos le 6 à Perles, relève le 9, en face de Cerny, des éléments du 11e corps d'armée. Désormais, plus de trêve. L'ordre est formel : « II faut tenir coûte que coûte. » On tiendra un long mois, attaquant ou attaqué constamment, sans dormir, presque sans manger et sans boire, pêle-mêle avec des cadavres et soumis d'une façon continue au bombardement par obus et engins de tranchée le plus effrayant que le régiment ait jamais subi.
Le 10 juin au matin, l'infanterie ennemie, en force et bénéficiant d'un effet de surprise, réussit, malgré les pertes qu'elle subit, à pénétrer dans nos lignes. Un corps à corps sanglant s'en suit, qui dure jusqu'à l'arrivée des 7ème et 11ème compagnies, qui, par leur énergique intervention à la grenade, rétablissent intégralement notre ligne. Deux autres tentatives aussi violentes, sont vouées au même échec, et à chaque déconvenue le Boche se venge en intensifiant ses bombardements, multipliant ses engins de tranchées, rendant le séjour dans nos lignes intenable."
Ci-dessous, le compte rendu du journal de marche du régiment pour la journée du 17 juin, où l'on apprend que le 3ème bataillon tient position "au saillant Cornélius" au moment de la mort de Francis Jean Joseph. Il est l'un des 6 tués mentionnés.
Sur une superficie de 13 515 mètres carrés, cette nécropole
abrite les dépouilles de 5 150 combattants français dont 2 764 en tombes individuelles et 2 386 en ossuaires.
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