Historique du régiment : "Après un repos de 3 semaines à Maignelay, le 13 ème BCA,
complètement reconstitué, part en chemin de fer le 29 septembre et débarque à
Nesle, d'où, par étapes, il se porte dans la région de Roupy, au contact de la
fameuse position Hindenburg. Journal de marche du 7ème BCA. 1er Octobre - Scénario : Franchissement du canal par le
47ème BCA avec pour objectifs à atteindre : Morcourt - Tranchée des Huitres et
Ferme Tilloy. (Le canal de Saint Quentin ne sera franchi à Morcourt, que
le 6 octobre) "Le 13ème BCA liera son mouvement à celui du 47ème, en
le suivant, en le couvrant en arrière et à droite, en aidant son mouvement par
débordement des obstacles".
3 octobre - "22 heures : le bataillon reçoit l'ordre de
se porter à la disposition du Commandant Cormier, commandant un groupe composé
des 7°, 13° et 15° BCA, qui a pour mission d'étayer une attaque de la 47 ème
division." 4 octobre - Le bataillon, sans avoir pu faire aucune
reconnaissance préalable, se porte vers la Tranchée du Frelon, au sud-ouest du
village de Le Tronquoy. A 10 heures, le bataillon reçoit l'ordre de laisser la
Tranchée du Frelon libre pour le 13 ème BCA." | |
Article paru dans "L'Express du Midi" le vendredi 4
octobre 1918. "Dans Saint Quentin - Front français, 3 octobre. Saint Quentin ne renferme plus un seul civil, les Allemands
ayant emmené de force tous les habitants. Plusieurs quartiers sont en flammes, l'Hôtel de ville
semblerait intact, mais on suppose qu'il est miné. Quant à la cathédrale, elle conserve sa silhouette
extérieure, sans toiture, mais elle est ravagée par les incendies que les
Allemands y ont allumés. Les obus ennemis explosifs et toxiques continuent à pleuvoir
sur la ville. Les français sont
dans Omissy, à moins d'un kilomètre à l'Est de Saint Quentin ; de là on a
pu se rendre compte que les grandes colonnes de fumée que l'on apercevait sur
Saint Quentin provenaient d'incendies distincts et locaux et que la ville
n'était pas devenue un brasier." |
"C’est pendant la dernière partie de la bataille de la Somme
que l’état-major allemand, tirant très rapidement les leçons de l’offensive
alliée en cours, prend la décision d’édifier une nouvelle ligne de défense,
apothéose des techniques de la fortification allemande sur le front ouest.
Cette « ligne Siegfried » (ou « ligne Hindenburg » pour les Alliés) est établie
très en arrière du front existant, à une distance variant de 10 à 50 km.
Structurellement, il s’agit d’un système constitué de zones fortifiées reliées
entre elles par des cordons défensifs, qui doit d’étendre de la mer du Nord à
Verdun.
La ligne Hindenburg est formée de cinq zones opérationnelles
(Stellungen), dont les noms sont tirés de la mythologie germanique ; du nord au
sud : Wotan, Siegfried, Alberich, Brunhilde, Kriemhilde.
La plus puissante est Siegfried : elle relie Lens à Reims,
sur 160 km. Elle est réalisée en cinq mois seulement, grâce au recours à plus
de 500 000 ouvriers, des civils allemands et des prisonniers de guerre russes.
Elle est constituée de tranchées profondes (5 mètres, largeur 4 km) et d’abris
souterrains ; devant la première ligne, des ceintures de barbelés larges au
minimum de 20 mètres. Les casemates de tir et les abris sont protégés par du
béton armé et des plaques d’acier. En outre, trois kilomètres environ devant la
ligne principale, a été disposée une ligne d’avant-postes, plus légèrement
défendue, destinée à ralentir les troupes assaillantes. La « zone de bataille »
proprement dite, profonde de 2 kilomètres, est couverte par un véritable
barrage d’artillerie et de
mitrailleuses, apte à éliminer toute infanterie adverse. Ultérieurement, des
fossés antichars seront creusés devant les premières lignes.
C’est en septembre 1918 que les Alliés entreprennent
d’attaquer la ligne Hindenburg, en utilisant massivement les chars. Elle est
totalement submergée le 10 octobre ; la victoire finale des Alliés est en
marche."
Directeur de La Coupole, Centre d'Histoire et de Mémoire du Nord–Pas-de-Calais.
André MERMET est inhumé dans la Nécropole Nationale de Saint Quentin, tombe individuelle 2349.
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