DAGAND Maurice, mort au champ d'honneur le 1er juin 1915.


DAGAND Maurice, est né le 03 octobre 1895 à Paris (2ème arrondissement), au 25 de la rue Saint Augustin, domicile de ses parents, Blaise et Marie Victorine TARAYRE , où ils sont installés marchands de vins.

Son père, Blaise, né à Allèves le 11 avril 1852, épouse Marie Victorine TARAYRE le 06 avril 1886 à Paris (12°). Au moment de son mariage, il demeure au 40, rue Baillet à Neuilly sur Seine où il est valet de chambre.

Blaise avait émigré vers Paris après 1866, année où il est encore recensé comme habitant Allèves et avant 1872, année où il n’apparait plus au recensement. Il a rejoint de nombreux cousins, les DAGAND dit Homonet, installés tant à Paris qu’à Saint Germain en Laye, à l’exemple d’un Jean Baptiste épicier à Paris ou des frères Michel et Jean Baptiste, négociants en vins, originaires de La Motte en Bauges. Le premier sera l’inventeur de la cafetière à retour d’eau, le second, sculpteur statuaire et inventeur du compas « dagand ». 

 Ces DAGAND, originaires d’Allèves, sont issus de Martin l’Ainé fils d’Humbert, qui a quitté le village pour s’installer vers 1620 cordonnier au Chatelard en Bauges.

 Soldat de 2ème classe au 29ème régiment d’Infanterie, Maurice meurt au champ d’honneur le 1er juin 1915, à 19 ans, dans la Meuse, en forêt d’Apremont dans le secteur dénommé  « Tranche de la Tête à vache ».

L’historique du 29 ème d’Infanterie mentionne :  « LA TETE-A-VACHE : Le 25 mai, il est remis sous les ordres du général commandant la 16e division d'infanterie et, le lendemain, va occuper le secteur de la Tête-à-Vache. Le 29ème y restera jusqu'au 25 juillet, avec quinze jours d'interruption pendant lesquels il va à Vignot, du 23 juin au 7 juillet. Ce séjour est marqué par des bombardements fréquents, des concentrations de feux violentes par engins de tranchée, une guerre de mines assez active. »  

 Le Journal de marche du régiment, assez laconique, mentionne :

 « 31 mai 1915 : A 5 heures, le 3ème bataillon relève le 2ème bataillon du 13ème dans la zone H – front 2 de la Tranche Tête à Vache. 
De 14 à 16 heures 30, bombardement violent de toute la tranche. Pertes : 9 blessés.

01 juin 1915 : Situation inchangée. Pertes : 3 tués – 22 blessés. »

 Maurice DAGAND est l’un de ces 3 tués.

Localisation

                                         Tranche de la Tête à Vache entre la Tranche de Croix Saint Jean et la Tranche Rabier, en forêt d'Apremont.

Localisation IGN

Parcours

Parcours du 09 octobre 2011 : départ de l'intersection de la D 907 avec la route forestière de la Vaux Ferry, puis entrée en forêt vers le Chemin de Vozel (point 348) - traversée des lignes allemandes puis françaises avec quelques vestiges (trous de sape, barbelés, tiges métalliques ...) - descente dans les bois vers le ravin de la source (vestiges d'une tranchée française) - puis direction du Ravin du Sabotier et remontée vers la Tranchée des Bavarois - puis Bois Brûlé et la Croix des Redoutes - retour vers la D 907. Le périple se continue vers l'hopital Allemand en forêt de Gobersart (pas sur ce plan) et visite à La Tranchée de la Soif au Bois d'Ailly.

         La journée avait commencée par la visite de l'Eglise de Marbotte et de la Nécropole.



De la route forestière de la Vaux Ferry au Ravin du Sabotier. 

Les Tranchées des Bavarois.



Bois brûlé et la Croix des Redoutes.



Forêt de Gobersart.


Bois d'Ailly - La Tranchée de la Soif.



Eglise et Nécropole de Marbotte.



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